port de Calvi
Chère Calvi, ça fait maintenant cinq étés que je foule tes plages, jour comme nuit, sur le sable, la passerelle près du maquis ou, nettement moins sobre, sur le chemin de fer. Cinq étés que j’ose grimper dans ta citadelle, parfois pieds nus, parfois boitante, même sous la pluie cette année, sans lumière et en essayant de ne pas glisser. Cela fait aussi cinq étés qu’avant chaque départ, les gens ronchonnent parce que je pourris leurs Timelines avec mes “J-…”, et que je les exaspère avec ma vraie/fausse dépression à mon retour. Mais toi Calvi, petite bulle hors du temps, toi seule sait à quel point chez toi, dans tes ruelles, sur ton port, en terrasse du Christophe Colomb, sur le terrain de pétanque ou sur les rochers, on sait “vivre heureux aujourd’hui car demain il sera trop tard”, comme le dit ce cher Tao. Semper Fidelis. En attendant l’année prochaine, voici mes clichés de tes plus beaux visages, que le ciel soit bleu ou gris, qu’il fasse jour ou nuit. Je les regarde sans cesse en écoutant ma playlist de morceaux entendus ça et là, qui me rappellent que tu n’es pas vraiment loin.
De l’aurore à l’aube, la ville de Calvi laisse (pendant ou hors Calvi on the rocks) des souvenirs inoubliables : l’appel de son vieux train, La Micheline, le long des plages ; le charme de ses petites ruelles et de ses tables authentiques aux odeurs qui interpellent ; la lumière qui pèse sur sa citadelle et l’odeur du maquis qui subsiste sans que l’on s’en rende compte ; son port toujours bondé mais toujours serein ; les glaces artisanales (au Kinder Bueno ou même au Canistrelli !) ; les spécialités d’A Piazzetta (et l’attente avant de pouvoir les savourer) ; les virées nocturnes chez Tao et ses escaliers perilleux à plus de 0,5 g d’alcool dans le sang ; les pauses “paninis” en bas de la citadelle. La preuve en images, le reste en mémoire…