musique electronique
It’s a new day, it’s a new damn… Les paroles de Nina Simone résonnent d’une façon particulière lorsqu’on regarde en arrière, en 1990 précisément. Porté par Air, Mr Oizo, Laurent Garnier, Benjamin Diamond, Cassius, puis plus tard par Daft Punk, Phoenix et Justice, la French Touch a fait rayonner l’Hexagone au-delà de ses frontières, imposant un style, une patte, une crédibilité. Alors que la réalisatrice Mia Hansen-Løve lui rend hommage avec son film Eden, actuellement en salle, la playlist du week-end lui emboîte le pas avec 10 edits, remixes ou versions originales de la crème de la crème électronique made in France.
Il fait partie de la crème des producteurs allemands. Aksel Schaufler, plus connu sous son nom de scène Superpitcher, fait partie des pointures de la musique électronique. Signé sur l’éminent label Kompakt, il forme également le duo Pachanga Boys avec son acolyte mexicain Rebolledo, duo grâce auquel il joue un peu partout et surtout dans les plus grands festivals (Burning Man, pour ne citer que lui !). Jeudi 27 novembre prochain, c’est en solo que Superpitcher investira les platines d’Oogie à Marseille – qui, après Tim Paris et Ivan Smagghe (et bientôt Hot Chip !) continue de proposer une programmation de qualité.
Que vous soyez homme ou femme ou hermaphrodite, enfant, adolescent, adulte ou sénile, épanoui ou dépressif, amoureux ou solitaire, rêveur ou réaliste, que vous habitiez au Nord ou au Sud, que vous parliez français ou non, assis derrière votre bureau, café en main, ou au fond de votre lit, sous la chaleur équatoriale ou le froid polaire, cette playlist est la vôtre. Elle n’impose rien, aucun sentiment, aucun thème, elle propose pour que l’on en dispose. À chacun de se l’approprier, de choisir où, quand, comment et avec qui l’écouter. À vous de choisir quel morceau enclencher en premier. Moscoman ? Michael Mayer ? N’To ? The Juan MacLean ? Art Department ? Bref, à vous de jouer.
Après Alfonso Cuarón et son Gravity, c’est au tour de Christopher Nolan de nous embarquer cette semaine dans l’immensément grand avec son film Interstellar. La playlist hebdomadaire lui emboîte le pas et sous l’influence de la (pleine) lune, embarque à toute vitesse au-delà du mur du son, à bord d’un vaisseau quatre étoiles dans lequel résonnent les pépites interstellaires de Fakear, SBTRKT, Chateau Marmont, Munk et Rayko, pour ne citer qu’eux. Fermez les yeux, laissez-vous porter par l’apesanteur… Bon voyage.
Ironie du sort, alors que les clowns méchants terrorisent la France, des millions d’inconnus aux quatre coins du monde ont revêtu leurs plus moches costumes. Dans la joie et la terreur, celui que les Mexicains appellent Dia de los Muertos a fait couler du sang, se creuser les joues, se noircir les contours des yeux… Et aujourd’hui, la mort se lit encore sur les visages assommés par l’alcool. La nouvelle playlist hebdomadaire reste dans le thème avec John Carpenter qui ouvre le bal des morts et laisse la place à neuf autres pépites aussi sombres qu’une froide nuit d’hiver ou qu’une Ceremony chantée initialement par New Order et reprise par Chromatics.
Dimanche scellera officiellement notre enterrement annuel dans les méandres de l’hiver. En reculant nos montres d’une heure, on aura la chance de dormir 60 minutes de plus (donc, de ne rien faire 60 minutes de plus chaque jour). En attendant le passage à l’heure d’été, les 10 titres de la playlist du week-end (Pional, Chromatics, French 79, Manfredas, La Mverte…) nous ramènent quelques semaines en arrière, avec leur illusion de soleil sur la peau et de fraîcheur dans les tympans.
Producteur français exilé à Londres, moitié d’It’s A Fine Line au côté d’Ivan Smagghe, fondateur du label Marketing avec Jef K depuis 9 ans, Tim Paris a sorti son premier album Dancers, l’an dernier sur le label My Favorite Robot. Avec son titre prémonitoire, il a fait danser la clientèle des clubs les plus pointus des quatre coins du monde. Ce jeudi, c’est sous la boule à facettes d’Oogie, sur le cours Julien (à l’occasion de ses 8 ans) que Tim Paris posera ses platines le temps d’une soirée…
Les côtes de popularité ont le moral en berne. Faux hypocondriaques, ceux qui sont censés nous gouverner souffrent de nouvelles phobies : la phobie administrative, le mal du siècle ? Surtout atteints d’hypocrisie, ils ont bien compris qu’avec le pouvoir, tout s’achète (mais ne se paye pas, aussi paradoxal que cela puisse paraître). Dans ce grand bal des focus, la danse macabre qui s’impose en maître est celle de l’argent et des magouilles – qu’elles visent le contribuable, le Trésor public, sa propre compagne (trois petits tours de scooter et puis s’en vont). Pendant ce temps-là, le groupe Phoenix chantait il y a un an, sur leur dernier album Bankrupt “Cool… I’m Just Trying To Be Cool…”. C’est justement ces quelques mots (remixés par Amevicious) qui ouvrent la 22e playlist du week-end (avec Xinobi, The 2 Bears, Yacht, SBTRKT, Xinobi, Aphex Twin, Poolside, WhoMadeWho, Jacques Greene…). Même joueur joue encore.
Pour clôturer comme il se doit la saison estivale, le Festival Acontraluz a fait vibrer la foule face au MuceM pendant deux jours. Pour cette première édition, entre la Mer, la Cathédrale de la Major et le Fort St Jean, Acontraluz a prouvé que Marseille n’avait pas encore dit son dernier mot en terme de festivals de qualité. Avec un line-up pointu, Brodinski, dOP, Infinity Ink, Jamie Jones, Synapson et bien d’autres ont assuré le spectacle, entre ciel et mer. Retour en images sur ces belles soirées… en attendant l’année prochaine ?
Donc oui : “Toutes les bonnes choses ont une fin”, “il faut partir pour pouvoir revenir”, ça, on vous l’a déjà assez répété. Vous pouvez vous morfondre sous la grisaille de votre bercail, sur le canapé ramolli de votre salon, constatant, hélas, que dehors, il fait désormais nuit à 20 heures. Oui, c’est triste, les bains de minuit, les barbecues arrosés au rosé, les mojitos les pieds dans l’eau, les siestes de 16h sous un soleil de plomb, les tranches de pastèque dégustées dans des ruelles ombragées, tout ça c’est bel et bien fini (sauf si vous avez la chance d’habiter dans une ville comme la mienne, mais bon, je veux pas en rajouter une couche à votre malheur). Plutôt que de vous morfondre, envisagez une mutation dans le Sud de la France mais, si le climat n’est pas le seul problème de votre dur retour à la réalité, consolez vous avec 3 solutions pour la rentrée. N’oubliez jamais qu’on abandonne toujours quelque chose pour retrouver autre chose. Comme…
Derniers instants de répit, dernières siestes au soleil, derniers tours de Mehari, derniers sacs de charbon achetés pour le barbecue, dernières balades pieds nus sur le sable, derniers plongeons, derniers seaux de glace pilée (pour les cocktails, pas pour ce débile Ice Bucket Challenge), dernières Caïpirinha sirotées à la paille. Nul besoin de regarder le calendrier pour savoir que la fin de l’été est déjà là, et que sonne déjà bientôt l’heure de la rentrée. Avant de pleurer à chaudes larmes, on enclenche la playlist du week-end pour se rappeler à quel point c’était bien, les vacances. Un dernier tour de piste (comme celui de Pierre Vassiliu, disparu cette semaine, ou de Darkside, qui a annoncé la fin de sa belle aventure) avant la banqueroute (comme le chantent Phoenix, remixé récemment par Gesaffelstein). On ne le sait que trop : toutes les bonnes choses ont une fin…