Matias Aguayo
L’homme est un loup pour l’homme, même s’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et bien que la peur n’évite pas le danger, il paraît que trop de confiance attire ce dernier. Ce vendredi, la playlist hebdomadaire plonge en eaux troubles et nage au milieu des requins – un peu à l’image de cette chère Rihanna qui s’est payée le luxe d’un shooting sous haute tension pour Harper’s Bazaar. Sauveteurs d’un jour, Paradis, Matias Aguayo, I:Cube, Red Axes, Pilooski, CätCät, Julio Bashmore et Pillowtalk nous ramènent vers la côte en douceur, sains et saufs. Finalement, risquer de tomber dans la gueule du loup en valait la peine…
La vie, ça n’est pas facile toujours. Il paraît même que c’est ce qui fait que ça en vaut le coup. Chaque jour apporte son lot de concessions. Parce qu’il faut faire avec certaines choses, certaines personnes, certaines humeurs, certaines désillusions, certains reproches, certains mauvais temps, certains jours levés du pied gauche. Supporter la voix de crécelle de sa collègue de bureau, supporter sa propre gueule de con dans le miroir au réveil, supporter sa connasse de voisine du rez-de-chaussée qui ne supporte justement rien ni personne, supporter les autres et aussi se supporter parfois soi-même. La liste serait trop longue pour être énumérée ici. En échange, la playlist du week-end apaise les esprits pour que les concessions que l’on fait au quotidien soit plus surmontables.
Après avoir remixé Metronomy ou WhoMadeWho, le duo français formé par Pilooski et Pentile en 2007 nous livre un premier album éponyme et surprenant. Outre des guests de choix, comme Jarvis Cocker ou Baxter Dury et Matias Aguayo, les morceaux qui le composent sonnent déjà comme des hymnes à la vie et à la fête : d’Antiphonie à Singular en passant par Synchronize, pas un seul ne manque de nous faire taper du pied. Rencontre décalée avec Pilooski, qui nous parle, entre autres choses, de musique vaudou, de Chicago House et d’Italie du Sud…