fraternité
J’ai jamais aimé le vendredi 13. Je suis sûrement trop superstitieuse. J’ai toujours craint les chats noirs, et j’en aurai encore plus peur dorénavant. À l’avenir, les vendredis 13 me rappeleront toujours ce macabre soir de Novembre où l’horreur a remplacé les mots.
Immortels 7, 9 et 11 janvier. Unie et forte, la France s’est levée, s’est battue, est descendue dans la rue, rendant hommage à ses héros, disparus ou non, connus ou anonymes. Qu’importe leur religion, leur couleur de peau, leurs idées. Avec ce même leitmotiv, celui d’enterrer à tout jamais le terrorisme, la peur, la lâcheté la plus vile. D’hier, ce 11 janvier 2015 désormais inscrit dans l’Histoire, je me souviens du froid qui transperçait nos vêtements et de ce Mistral qui soufflait dans nos cheveux, comme pour nous rappeler la mort glaçante. Le ciel était dégagé, l’espoir était là, et les lignes dans le ciel, ce ciel rosé en fin de soirée, les yeux tournés vers les nuages, nous rappelaient les noms de ces 17 victimes qui résonneront encore toujours en nous. Parce que les lendemains ne seront plus jamais pareil, le premier article de cette nouvelle semaine fait souffler un vent de paix sur vos écrans. À écouter avec le mix d’Ivan Smagghe qui débute avec un titre symbolique : “We Have All The Time in the World” de My Bloody Valentine. Aimons nous vivants.