Debbie Harry
Certains groupes de musique cultes ne meurent jamais. La preuve avec Blondie, qui a fait…
Figeant le moment présent, l’éphémère, l’attitude ou l’expression d’un visage, le Polaroid est l’instantanément magique. Avec son grain si particulier, qui se dévoile en quelques minutes, il séduit amateurs et professionnels depuis 1948 ; parmi les plus connus, ceux de l’actrice Sean Young sur le tournage de Blade Runner de Ridley Scott, mais aussi ceux d’Andy Warhol qui s’en servait pour ses portraits sérigraphiés et pour photographier des natures mortes, les fameux “Still life polaroids”. Cette semaine, ils se révèlent pour la nouvelle édition d’À double sens, accompagnés de l’électro-pop mélancolique de Sébastien Schuller avec le clip de Nightlife…
Avant-dernière session estivale pour la rubrique À double sens qui propose cette semaine de prendre le large. Après le surf, place aux bateaux : côté pile pour la vue, une sélection iodée de 10 visuels sur le thème “sailor” avec ses capitaines plus ou moins connus, ses petites embarcations ou ses ancres marines. Côté face, pour combiner l’ouïe et la vue, le clip Summer Rain des Londoniens de Tiger Love, réalisé en VHS, nous emmène aux confins de l’électro pop, comme si MGMT avait (enfin) grandi / mûri…
Elles s’appellent Lana Del Rey, Caroline Polachek ou Debbie Harry. La première avec ses cheveux longs blonds aux allures de lolita nous fait planer au son de sa pop aérienne. La seconde, moitié du groupe Chairlift, revient avec un troisième album prometteur. La dernière, du groupe Blondie, est une figure féminine incontestable, incarnation du glam rock intemporel. Cette semaine, les Pépites en mode off sentent bon (les filles) la vanille…
S’il ne devait rester qu’un titre de la discographie de Blondie, ce serait Atomic, qui condense en 3:48 mn tout ce qu’un morceau peut avoir de sensuel et de rock à la fois. Autre anecdote qui a toute son importance : les riffs de guitare de la chanson sont directement influencés par Girl you’ll be a woman soon de Neil Diamond (inutile de vous rappeler que la reprise de Urge Overkill, reprise d’ailleurs dans Pulp Fiction, est l’un de mes titres fétiches..?) En bref, les trois pépites de ce week-end possèdent en eux toute l’essence de l’attitude de Debbie Harry : la volupté d’un diamant à l’état brut…