Je n’ai jamais compris la profonde motivation de ces gens – comme Mia Frye, parmi la plus connue – qui prennent un malin plaisir à parler franglais. C’est comme s’ils voulaient saboter à la fois la langue de Molière et celle de Shakespeare. Faire un condensé de deux cultures pour ne garder que le plus mauvais de chacune.
“Jte call asap”, “je suis pas dans un bon mood”, “ça, c’est vraiment too much”…
Sérieusement, qui peut avoir l’air intelligent après avoir prononcé ces quelques mots ? Rien qu’en les lisant, on ne peut s’empêcher de minauder, de prendre sa plus belle voix de prépubère ou de bimbo siliconée. Mia Frye, JC Van Damme et les Guetta nous l’ont prouvé, parler franglais est loin d’être une garantie d’intelligence.
Et puis, d’ailleurs, quelle est la véritable motivation des gens qui parlent couramment franglais ? Prouver qu’ils ont fait spé anglais au Bac ? Qu’ils ont abandonné LEA après six mois d’illusion ? Qu’ils ont un parent plus ou moins proche un arrière-arrière cousin lointain anglo-saxon ? Sont-ce ces mêmes gens qui, ne sachant pas choisir, optent pour un supplément oeuf-anchois-bacon sur leur pizza 4 fromages-saisons ? Fument-ils aussi en mangeant ? Téléphonent-ils aussi aux toilettes ?
Dans tous les cas, dans la vie de tous les jours, suivez ce conseil, gentiment prodigué par Robin Williams :
Et si vous n’arrivez pas à translate, demandez à Google.
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.