hez Chanel, les Fashion Weeks se suivent mais ne se ressemblent jamais. Passé maître dans l’art de la mise en scène, Karl Lagerfeld, le directeur artistique de la Maison de la rue Cambon, a imaginé un Boulevard Chanel pour présenter le défilé du printemps été 2015. Après avoir reconstitué un véritable supermarché l’an dernier, il a fait déambuler ses mannequins – Cara Delevingne en tête – sur les pavés, pancarte en main.
Karl ne présente plus uniquement les créations de Chanel à chaque nouvelle saison, il cherche à véhiculer des messages sur notre société et à mettre la femme en scène à travers son évolution au fil des siècles. Sous la verrière du Grand Palais, ses mannequins exhibaient haut et fort leurs revendications, mégaphone dans une main, pancarte dans une autre. On pouvait y voir écrit, dans des couleurs bleu, blanc, rouge, “Make Fashion Not War”, “Votez pour vous !”, “Boys should be pregnant too” ou encore “Ladies First”.
Du côté des silhouettes de l’été prochain, le couturier a fait a part belle au tweed (comme à son habitude), coloré cette fois, mais pas seulement. Éclectique, sa collection met aussi à l’honneur le style safari, avec des tons kaki réhaussés par des accessoires dorés. Toujours revendicatrice et très soixante-huitarde, la femme de l’été 2015 porte des besaces estampillées de fleurs et de signes de la paix.
Fidèles aux marques de fabrique de Chanel, les chemisiers blancs volumineux et les robes majestueuses subliment une femme dans l’air du temps. Nouveauté aussi, l’imprimé aquarelle aux tons flashy qui se pose sur les bottes et les jupes de la saison.
Tnatôt féminine, tantôt masculine, la femme Chanel (incarnée par Gisèle Bündchen, ci-dessous à gauche, ou Caroline De Maigret, à droite) garde toujours la tête haute et le poing levé. Féminise assumée, fière, indépendante, elle porte une robe gilet à rayures (l’autre tendance de la saison) ou un ensemble bleu marine très boyish, avec des derbies dorées.
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Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.