On connaissait le dandy Frédéric Beigbeder, chroniqueur de Canal + à l’humour cynique et à la verve acerbe. A la fois journaliste, rédacteur en chef, ex publicitaire, audacieux écrivain, noctambule averti -et aussi DJ-, Frédéric Beigbeder fascine pour sa personnalité floue aux multiples facettes. Avec son nouveau livre “Un Roman Français”, il nous prouve justement être différent de celui que les médias dépeignent comme le mondain décadent des temps modernes.
L’idée de ce livre lui vient après sa garde à vue survenue en Janvier 2008 alors qu’il est interpellé en train de prendre de la cocaïne sur le capot d’une voiture. Ce dernier livre pourrait être aussi celui de la résurrection de Beigbeder, l’homme, tant il nous prouve que cette garde à vue de quelques heures a agi comme une thérapie sur lui-même.
Après avoir décrit tour à tour le milieu de la publicité dans tout ce qu’elle a de plus malsain (“99 Francs”), les frasques quotidiennes d’un noctambule borderline (“L’Egoïste Romantique”), les désillusions de l’amour (“L’amour dure 3 ans”) ou encore la marchandisation du corps (“Au Secours Pardon”), l’écrivain délaisse le personnage d’Octave Parango, autant desespéré que détestable, avatar qu’il avait crée dans ses précédents ouvrages, quasi auto-biographique. Il revient avec un style toujours aussi particulier, mais traite cette fois de thèmes plus personnels (entre autres la relation qu’il entretient avec son frère Charles), comme s’il voulait répondre à la question “qui suis-je” sans qu’on n’ait besoin de la lui poser.
Un roman qui lève le voile sur le mystérieux écrivain, aussi détaché qu’il en est attachant, autant noctambule que réaliste, et qui nous prouve que malgré tout, il possède une vision aussi critique sur les livres des autres que sur sa propre vie…
Un Roman Français, Editions Grasset, sortie le 18 Août 2009
# Lire le premier chapitre ici
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.
Hello miss Julie, des rumeurs circulent comme quoi il aurait organisé intentionnellement avec son éditeur son auto-censure de 4 pages pour nourrir le buzz. Qu’en penses tu ? Je reste néanmoins une inconditionnelle. Je lis actuelement Windows on the World, et je ne me lasse pas de son cynisme positif.
F.
Je ne saurais dire ni donner un avis impartial… Toujours est-il que tout est bon pour alimenter le buzz Beigbeder, à chaque sortie c’est la même histoire (on se rappelle le buzz après son licenciement lors de la sortie de 99 Francs). Pour l’heure je ne pense pas qu’il ait besoin d’un tel “coup de pub” pour vendre ses livres 🙂
Ce livre est tout simplement génial. Et merci la page Fan de Beigbeder sur FB pour découvrir un joli blog comme celui-ci 🙂