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{Interview} Arnaud Rebotini, musicalement sentimental

{Interview} Arnaud Rebotini, musicalement sentimental

Echappé de Black Strobe, Arnaud Rebotini revient à ses premières amours : il remet au goût du jour le son brut des machines emblématiques, sans laptop. Ses lives 2 Tone Vision allient performance scénique et visuelle et techno pure. De passage à Marsatac pour la deuxième fois, il nous parle de Marseille, de son amour pour les vieilles machines et pour la techno, de ses projets…

© Laurent Chanez

Qu’as tu retenu de ton premier passage à Marsatac en 2004 ?
J’en garde un assez bon souvenir. J’aime bien jouer à Marseille, j’aime son côté populaire, son équipe de foot aussi. J’ai pas mal joué au Cabaret Aléatoire, c’est une ville que j’aime bien.

Marseille ça évoque quoi pour toi ?
Pour moi cette ville a une âme. Ce qui me plaît, c’est d’aller manger des huîtres sur  le port avant d’aller prendre mon train.

Depuis que tu joues seul, sans Black Strobe, quelle différence ?
J’aime utiliser les synthés analogiques, sans laptop. J’ai eu envie de faire un premier album sur ce principe, et j’ai eu l’idée de faire des lives avec des machines. Black Strobe avait un côté plus disco, blues, boogie. Pour mon chemin en solo, je me consacre à la techno. Pour moi, c’est une belle musique.

C’est une volonté de ta part ou c’est pour aller à l’encontre de ceux qui bossent sur laptop ?
J’avais vraiment envie de faire de la musique de club. Je trouve qu’être coincé derrière un laptop, ça n’est pas beau à regarder. Visuellement, je percevais mon live autrement, et avec toutes ces machines c’est beaucoup plus esthétique. Et puis l’aspect visuel est important, il y a des webcams sur les synthés et des caméras qui filment les gens depuis la scène aussi.

Pourquoi cette passion des vieux instruments ?
J’ai la passion des belles choses, notamment de ces machines dont on essaie d’imiter la sonorité. C’est mon côté sentimental, un peu geek. Ces machines ont un vécu, elles n’ont pas le même son.

C’est aussi un trip nostalgique ?
Non, la nostalgie se trouve peut être dans ce que je raconte à travers ma musique, mais pour moi ces vieux synthés appartiennent plus au futur qu’au passé. D’autres artistes comme Étienne Jaumet ou Rone sont du même avis. Et puis je ne suis pas isolé dans cette démarche. Il y a pas mal de jeunes qui me demandent comment ça fonctionne, qui veulent apprendre. Je ne pense vraiment pas que les ordinateurs vont tout réduire à néant, bien au contraire.

Quel est le disque dont tu ne voudrais jamais te séparer ?
After the Goldrush de Neil Young.

Et ton dernier coup de cœur musical ?
Austra !

Quel est ton meilleur souvenir cet été ?
Pantiero, à Cannes, c’était génial. Ses afters et ses soirées aussi.

Et tes projets ?
Je vais rejouer à la Gaîté Lyrique pour le Festival Tsugi Federation avec Code Napoleon, mon projet avec Turzi et Kill For Total Peace, avec aussi une expo de synthés. Sinon, je prépare un remix pour The Subs, entre autres.

Si tu devais te poser une question à toi-même ?
Je vois un psy tous les lundis, ça me suffit !

Avec les filles c’est quoi qui marche le mieux : la musique ou la moustache ?
La moustache bien entendu !

Interview réalisée avec la participation de La Nuit Magazine.

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