Voici la troisième édition des interrogations écrites. Le principe ? En une question, un débat autour d’un défilé, d’une pièce, d’une tendance, d’un coup de coeur ou d’un coup de gueule.
Ce mois-ci : oui, on ne vous parle que de ça, certes -avec la grippe A, aussi-. Mais c’est une question quand même fondamentale, au fond -je me répète ?-. Depuis qu’elle a envahi nos quotidiens -et nos journaux TV-, on entend de plus en plus parler de la crise, mais peut-elle aussi toucher un milieu aussi prestigieux que celui de la Mode ?
Le monde du prêt-à-porter connaît des temps difficiles : les marques les plus prestigieuses, comme Sergio Rossi, ferment leurs points de vente. En Juin, avalanche de mauvaises nouvelles : la Maison de Haute Couture Christian Lacroix est en redressement judiciaire. La jeune marque belge Véronique Branquinho met la clé sous la porte. Car en ces temps de crise, le luxe, la mode, et l’acte d’achat qu’ils impliquent passent souvent au second plan dans les budgets des particuliers…
Du côté des stars, le débat est lancé. On les voit de plus en plus shootées en pleine rue arborant un magnifique sac à l’effigie d’Urban Outfitters ou portant la même tenue ou les mêmes chaussures plusieurs fois de suite. C’est le retour au cheap-chic, avec des marques comme H&M ou Top Shop devenus de nouveaux temples de la mode -à la place de Zara ou Printemps-. Certaines créent même le buzz en s’affichant dotées de sacs en plastique à l’effigie de marques cheap, comme Paris Hilton et Nicole Richie, paparazziées avec des sacs Kitson, l’enseigne branchée de L.A. Mais parler de “crise” pour une starlette millionnaire serait le comble de l’ironie. Il semble pourtant que ce soient des signes avant-coureur d’une nouvelle tendance : celle du cheap is chic (comprenez par là : être chic pour pas cher). La preuve avec Lindsay Lohan, qui s’affiche en robe bleue claire griffée… Top Shop !
Lindsay Lohan en Top Shop
Le nouveau magazine Grazia parle de la nouvelle tendance de la it-girl tradi-branchée : engouement pour le vintage, back to basics… Elles se nomment Chloé Sévigny ou Alexa Chung, aiment mixer de vieilles pièces avec des accessoires plus BCBG, portent des shorts en denim tout droit venus des années 90, des gilets en laine récupérés dans les dressings de leurs aînées. Alors fausse excuse pour porter du cheap ou des fringues de grand-mère sans être accusé de “has been” ? Ou simple besoin d’adaptation face à une crise de plus en plus évidente ?
Chloé Sevigny & Alexa Chung, accro au vintage
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Soyez originaux et surprenez-moi ! A vos commentaires…
Date limite de rendu des copies : le 25 Septembre 2009 à minuit.
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Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.
La mode fait évidemment partie des milieux les plus touchés par la crise, et à tous les niveaux ! Je m’explique :
Physiquement-esthétiquement :
Depuis la crise financière, on voit apparaître sur les podiums un retour aux origines des marques :
Christian Dior fait défiler dans ses salons des jupes corolles et des tailles ceinturées qui ont fait le succès de cette maison de prestige
Chanel se rattache à son petit tailleur
Balenciaga réédite les coupes épurés et structurées lancées par le visionnaire Cristobal Balenciaga
Yves Saint Laurent ne jure que par le smoking
Bref, on l’aura comprit, les marques reviennent à leur début : de quoi rassurer les clientes les plus fidèles.
People :
Si les people continuent de s’habiller chez les plus grands, le style bling-bling ne fait plus vraiment l’actualité. En effet, en temps de crise on préférera la discrétion, plus adaptée aux temps qui court. Par ailleurs, point de vue image mieux vaut ne pas narguer…
Financièrement :
Inutile de s’étaler sur le sujet, l’industrie du Luxe et de la mode subit financièrement la crise de plein fouet. En effet, selon les Echos, des groupes comme Richemont ou LVMH auraient perdu environ 40% de leur valeur, du jamais vu dans le secteur. Par ailleurs, on estime la baisse des ventes depuis début 2009 entre 10% et 15%. Le marché du luxe épargné par la crise ? Assurément non étant donné que la particularité de cette crise est qu’elle touche également les plus riches.
Christian Lacroix en difficulté ça vous dit quelque chose ? Comme quoi, même les plus grands cèdent à la crise.
Il est donc difficile d’affirmer que le monde de la mode ne subit pas la crise mondiale. De quoi faire réfléchir sur l’avenir du secteur. L’engouement général pour le street style et les blogs va-t-il faire la rue le nouveau gourou de la mode ? Ou doit-on s’attendre à un retour forcé de la part des marques ?
La mode et la crise c’est une affaire à suivre.
La crise économique touche toutes les bourses de jour en jour et bien sur la mode en fait partie.
On peut voir depuis quelques mois, L’industrie du luxe mais aussi du simple prêt à porter augmenter leurs prix en boutique. En passant de Zara aux marques de luxe comme par exemple Balenciaga. La civilisation devient plus dure pour les petites bourses mais aussi pour les peoples au fortune colossale qui se voit réduire leurs budgets. On se voit retourné gentiment vers nos petites boutiques du coin comme H&M, asos … qui possèdent des prix abordables.
Les magazines comme Elle, Grazia, Glamour nous font part de leurs photographies intéressantes sur la vie des people côté tendance. Et nous pouvons voir qu’ils retournent tous aux sources, en réaccoutument le vintage mais à leurs sauces. Rien de médiocre, mais tout simplement dans la singularité et la beauté des coupes et tissus vintage. Entre un look retro et rock pour d’autre en passant par le Hippy tout le monde en à pour ces propres goûts.
C’est grâce à cette mauvaise passe que l’on peut enfin retrouver nos origines vestimentaires et faire revivre l’âme des ancêtres. Bien sur cela ne veut pas dire que nous devons être forcé de s’ habiller avec des vêtement usagés, loin de là. D’ailleurs depuis quelque semaines je vois de plus en plus de personnes afflué les magasins type H&M ou Zara.
Il faut le dire tout cela est simplement la vérité. Et puis la crise touche en grosse majorité la Mode notamment avec le défi lancer entre bloggeuse sur internet avec un Budget limité à 150 euros par mois. Chose qui n’était jamais arrivé.
Voila la meilleur preuve que l’on puisse trouvé pour justifier que la crise économique touche parfaitement bien la Mode.
La crise économique était certainement beaucoup discutée par les spectateurs. Cependant, il ne semble pas que la crise ait vraiment touché la planète de la mode. Les matériaux utilisés par les créateurs sont encore très précieux et délicats ; le cuir, la soie, les cuirs des animaux exotiques sont parmi les matériaux préférés.
Sans peut-être tomber dans cet excès d’une mode électronique – qui ne prend pas plaisir à regarder défiler des mannequins en chair et en os et à décrypter les tenues du premier rang – la crise offre l’occasion de se réinventer. Ou simplement de se faire un nom
La crise est là, et il faut un peu plus batailler pour vendre qu’il y a un an. Les clientes sont plus sélectives, mais le segment du luxe abordable sur lequel nous sommes apparaît comme un refuge. Les clientes de l’entrée de gamme achètent moins mais mieux, et celles du luxe y trouvent de la qualité pour moins cher.
« Qu’est-ce que la mode ». Chacun en effet répond à cette question en fonction de son statut : professionnel de la mode, professionnel de la communication sur la mode,ou simple « client ».
Aussi, le vrai débat n’est-il pas de dire que la mode c’est : ce que j’aime, ce qui me va, ce que j’aime montrer aux autres de moi et de mes choix en tant que créateur ou client.
La haute couture est en crise. Les créateurs sont dans la tourmente, cela signifie-t-il que la mode soit en crise ? je réponds catégoriquement NON. La « Haute couture », c’est de l’ART », ce n’est pas LA mode. Ce n’est pas elle qui fait vivre sur le plan économique cette profession si particulière… au mieux et j’insiste au mieux, elle l’inspire. Je ne m’offre plus un Picasso, mais une reproduction de Picasso. La Haute Couture n’en est pas là et elle meure à petit feu. De plus, qui oserait imaginer porter ces tenues parfois ridicules que l’on admire dans les grands défilés ?
La mode, c’est maintenant la classe moyenne qui la porte. Ce sont ces nouveaux designers stylistes tels Isabelle Marant, Marithé et François Girbaud, Vanessa Bruno, Tsumori Chisato, Jean-Paul Gaultier, tout aussi talentueux sur le plan artistique…… qui l’ont démocratisée, voire même vulgarisée. C’est encore du LUXE, mais ce sont eux maintenant les décideurs, les décodeurs. On ose poser le pied dans les boutiques qui proposent leurs créations dont le prix reste élevé, mais accessible, et de se fait, on ose économiser pour s’offrir au minimum un exemplaire d’une griffe convoitée, les soldes venant souvent au secours du porte-monnaie !
De plus, la mode devient de plus en plus « ma mode », on mélange les genres, on customise, on provoque avec des accessoires, des bijoux peu onéreux que l’on n’aurait jamais imaginer porter autour du cou à l’instar de ceux imaginés par « La Valise à Pois » tels des gâteaux carrément dans leur assiette, des cochons roses ou des gros chiens noirs, qui permettent à celui qui les portent de s’affirmer, de s’afficher : « je transporte sur moi mes codes, regardez-les et déchiffrez-les , c’est moi !» … et ce n’est plus ce que tel couturier a voulu faire de moi !
L’Art se démocratise, il n’en est que gagnant, la mode en fait partie, son renouveau est garant de sa survie. Certes, ceux qui en vivent affirment à juste titre que leurs revenus baissent, mais est-ce cela que l’on nomme « LA CRISE » ? J’ose espérer que non !
La crise économique c’est la renaissance de la mode !
La mode la vraie. La création vestimentaire. L’art de paraître. Tous les grands couturiers le disent, la mode naît dans la rue. Alors dans l’aspect créatif de la mode, la crise est un formidable atout !
Grâce à l’amputation des budgets, à la dèche subie par nombre d’entre nous, simples consommateurs/trices, nous devons fouiller. Fouiller dans les placards de maman, chercher dans les vieilles robes de tata et dépoussiérer les vieilles vestes de mamie… Ok c’est du boulot, mais ça marche !
On accessoirise le tout bien sûr, comme d’hab, et on réinvente les styles, on mêle les genres et on ose ! Besoin d’un chapeau pour un mariage ? Non, on se paye un chignon (ou on se le fait soi-même) et on se fait monter une fleur fraîche : beaucoup plus d’effet et beaucoup moins de budget !
Parce que face à la “crise”, les marques de prêt à porter se montrent frileuses et nous proposent un hiver en noir, gris, marron et bleu marine, bref on va finir suicidaires avant la fin de cette purge économique. Exit le diktat des grandes marques, prenons en main nos looks !
La créativité vient de nous, alors allons-y ! On se créé des silhouettes originales et on se change les idées en remettant au goût du jour des tenues qu’on avait laissées au fond du placard !
Alors la Mode connaît-elle la crise ? Non ! Elle se nourrit de la crise, pour le plus grand plaisir des fashioneuses !
si je peux juste ajouter un
I LOVE LA CRISE !
….
Merci Mad’moiselle !
Je me permets aussi un petit rajout…
Certains voient dans le retour aux origines des marques un signe évident de crise… Sont cités Dior, Chanel, Balenciaga, Yves Saint-Laurent. L’argument étant qu’en temps de crise, les clients s’y retrouvent ! quels clients ? ceux qui dans une époque assez lointaine étaient fascinés par ces créateurs? mais ils ne peuvent plus porter ces sublimes ex-créations…
NON, ce retour aux origines, ça s’appelle tout simplement “Le VINTAGE” et vous ne l’ignorez pas, “C’EST LA MODE” actuellement, pas plus !!! et puis, je trouve bien ce retour aux sources, ça s’appelle aussi de l’admiration et du respect, mais pas “CRISE”… ou alors, c’est vraiment très grave… ça signifierait que les créateurs ne sont plus créatifs !!!!