PLAYLISTS
Des sélections musicales entre fraîcheurs et pépites
Pour son dernier jour en tant que rédac chef, Visconti nous propose sa Playlist du week-end : “Cette playlist, c’est celle des émotions naissantes. De la timidé et de la ferveur. De langueur et de la retenue. On se laisse emporter par une mélodie houleuse et aveuglante. Jusqu’à ce qu’un kick sec et froid vienne nous sortir de notre ferveur. Et nous prend par surprise, sèchement, sans y mettre les formes. Il nous réveille, nous secoue, nous traine jusqu’à la piste de danse. Une belle énergie suave émerge de cette rencontre…”
Au tango comme en politique, il y a toujours deux camps qui mènent la danse : l’élu et les électeurs. Si le camp “bleu marine” a déjà le déshonneur d’exister, la pierre est à jeter aux pourcentages d’amnésiques qui écoutent leur haine profonde et leur intolérance plutôt que leur conscience. Sans aller plus loin dans le débat politique, la nouvelle playlist du week-end nous projette dans un monde où les partis n’existeraient pas. Prins Thomas, Pional, Erol Alkan, Woodkid, Todd Terje et Bryan Ferry, Jagwar Ma, Massimiliano Pagliara, Tristesse Contemporaine, FK Club et Morgan Hammer nous aident à faire le bon choix au moment du vote…
Pendant que la Terre tourne (phénomène évident et connu de tous, ou presque, puisqu’un quart des Américains l’ignorent !), il se passe des choses simultanément, des avions qui disparaissent, des collants qui se filent, des larmes qui coulent… Pendant que la Terre tourne aussi, Marseille se dévoile sous un nouveau jour grâce à Forty Fings Dynamo sur La dame Noir Records ou Diapositive qui sort un nouvel EP. Pendant que la Terre tourne, la playlist du week-end s’enclenche avec aussi Tim Paris, Rone, Pillowtalk, Bachar Mar-Khalifé, Shit Robot, Trevor Jackson, Days of Being Wild…
Le syndrome hipster ayant assez duré, une nouvelle loi dictée d’on-ne-sait-où annonce l’arrivée en force d’un nouveau courant de mode : le normcore. Vieux jean levis coupe droite, tee-shirt basique… Le retour des vêtements fades, mixtes, neutres, sans marques, serait-il le baromètre d’une époque qui a le moral en berne ? À vous de décider dans quel clan vous vous trouvez et si vous n’arrivez pas à trancher, la Playlist du week-end avec Ivan Smagghe, Bot’Ox, Pional, Red Axes, Plaisir de France, Ewan Pearson, Matthew Herbert, Pillowtalk et Tim Paris, vous donnera le temps d’y réfléchir…
Hier soir, Guillaume Galienne a été récompensé par 5 Césars pour Les Garçons et Guillaume, à table !, une cérémonie qui n’a pas eu peur des doublons (Meilleur Premier Film ET Meilleur Film). Que retenir de cette cérémonie en clair ? Que dire de la parenthèse comédie musicale de Cécile de France, en début de soirée, face à Rossy de Palma, toujours aussi inquiétante ? Que dire de la gamine de 14 ans assise à côté de Roman Polanski (ceci n’est pas une blague) ? Histoire d’oublier que l’humour Canal+ n’est plus ce qu’était l’humour Canal+ d’il y a 10 ans, la playlist du week-end dégaine les trophées avec Darius, Major Lazer, Daniel Avery, John Tejada, Aeroplane, The Weeknd, Apparat… Bon appétit !
L’amour se perd, oui, presque autant que l’eau, presque autant que les taxis honnêtes, que les politiciens fidèles (en amour comme dans les promesses faites à leur peuple). Pour ne pas fêter comme il se doit cette consumériste Saint-Valentin, les 10 pépites du week-end (avec Chet Faker, Kolombo & Compuphonic, Todd Terje, Midnight Magic, Lindstrøm, Jackson & His Computer Band…) célèbrent ce conjoint parfait, jamais chiant, toujours à l’écoute, le seul qui sache apaiser vos maux sans un mot, qui vous fait danser quand vous en avez envie, qui vous donne du baume au coeur plus d’un jour par an : la musique.
Hôtels miteux, budget pharaonique (le plus cher de l’Histoire des JO), le tout hanté par le spectre du grand manitou Poutine… Sans jeux de mots, ces Jeux Olympiques de Sotchi, en Russie, sentent un peu le sapin. Il est temps de sortir mouffles, chapka et shot de vodka et de se mettre en jambes avec une playlist olympique. Au programme, que des athlètes de haut niveau, des sportifs confirmés qui glissent tout schuss sur la pente des bpm. I:Cube, Pegase, Danton Eeprom, Com Truise, Recondite, Cyril Hahn, Daniel Avery ou Passarella Death Squad sur le label Days of Being Wild concourent pour la médaille d’or de la Pépite du Week-end. En piste !
Girls and Boys, chantait le groupe Blur en 1994. Avec ces “filles qui sont des garçons qui aiment que les garçons soient des filles”, les paroles font plus que jamais écho à l’actualité. Femen, Hommen, manifestation pour tous, théorie du genre… La sexualité dans son sens premier, fait s’entrechoquer les mentalités, provoque l’émoi, l’indignation. La playlist du week-end mélange les genres avec, entre autres, un OVNI de la musique, Connan Mockasin, et le conte de Juliet au Pays des Merveilles d’Yves Simon revisité par Psychemagik. Adam et Eve en perdraient presque leur pomme…
Gloire aux haters ! Il est temps de faire honneur à tous ceux que l’on pourrait qualifier d’aigris, de blasés, de chiants, de cons. Mais qui s’en moquent. Ces gens qui n’aiment personne, encore moins eux-mêmes. Qui préfèrent être traités de “haters” plutôt que de “moutons”. Qui trouvent toujours un bon reproche à mettre en statut. Qui n’aiment pas les hipsters. Qui trouvent que “porter des Stan Smith, c’est naze”. Qui préfèrent le “non” au “oui”. La deuxième playlist du week-end version 2014 leur offre dix pépites pour leur sauver le moral. Non, pour leur dire de continuer. Haters gonna hate !
Usées, désabusées, nos synapses se noient sous un amas de salive et de mots clés dont on ne reconnaîtra ni le goût ni l’odeur ni la provenance avant même que leur date de péremption ne soit arrivée. La première playlist du week-end édition 2014 change les idées des esprits agacés par tant de ritournelles inutiles. Pour cette nouvelle année, elle change de nom (pépites du week-end et non plus pépites en mode off) et propose désormais non plus 3 mais 10 morceaux ! Enjoy…
Dans ce monde où l’ego surdimensionné de bimbos gonflées au silicone et dopées à la bêtise envahissent notre quotidien, la poésie et la prose de Serge Gainsbourg manquent cruellement à nos oreilles. “Mieux vaut pleurer de rien que rire de tout”, disait-il. Rire de tout, justement, de la stupidité et de la morosité ambiante, c’est bien là le mal de la société qui tend à banaliser l’inutile. Serge, lui, aimait les femmes, les Gitanes ; il trouvait “le soleil rare et la bonheur aussi” et résumait sa philosophie en une phrase : “il faut savoir s’étendre sans se répandre”. Plus d’un pourraient en prendre de la graine aujourd’hui… Alors qu’il a laissé derrière lui les clichés intemporels (en noir et blanc) de ses idylles avec Bardot ou Birkin, que sa chère Charlotte prouve chaque jour un peu plus que son papa peut être fier d’elle, l’ombre de l’homme à tête de chou trône en maître sur la playlist du week-end avec les 10 meilleurs edits de ses morceaux.
Quel mal a piqué notre société ? La crise plus que passagère justifie-t-elle ce retour aux bonnes vieilles habitudes d’il y a 10 ou 20 ans ? Blackberry Messenger (BBM) revient en force sur les iPhones tout juste mis à jour avec iOs 7 (ne cherchez pas de logique dans cette phrase…), les Hanson ont coupé leurs cheveux et ont lancé une bière (…), les Backstreet Boys repartent en tournée, les All Saints se reforment. Même les anciens amants Kate Moss et Johnny Depp se sont retrouvés pour le clip de Paul McCartney. En attendant que le minitel fasse son grand retour et que les Minikeums remplacent Dora, la playlist du week-end célèbre la nostalgie avec 3 pépites signées Flume & Chet Faker, un remix de Jean Tonique et Röksopp remixé par Pachanga Boys.
