MUSIQUE
Des albums choisis, des morceaux choisis, des artistes à découvrir et des pointures à suivre.
New Order, le groupe culte des années 80 formé par les anciens de Joy Division après la mort de Ian Curtis, était en concert à Lyon pour les 10 ans des Nuits Sonores. L’occasion était donc parfaite pour parler de ces Anglais qui ont été les précurseurs du savant mélange entre post punk et house. Outre leurs tubes devenus aujourd’hui intemporels (Ceremony, Blue Monday, True Faith en première ligne), un autre homme se cache derrière leur succès : Peter Saville, graphiste attitré de Factory Records, le label mancunien de Joy Division et New Order.
La dream pop a le vent en poupe. Pendant que Beach House, précurseur du style, sort Bloom, son quatrième album plus mélodieux et frais que les précédents, Summer Heart s’impose comme l’une des révélations musicales de ce printemps. About a Feeling, premier opus de David Alexander celui qui se cache derrière ce projet scintillant aux bonnes ondes estivales, n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Deux albums à placer avec assurance dans sa glacière pour un rafraîchissement garanti…
La carrière de Quentin Dupieux est marquée par ses rencontres : avec Laurent Garnier, grâce auquel il se lance dans l’aventure de la musique électronique et débute sous le nom de Mr Oizo, ou avec le réalisateur Michel Gondry, avec lequel il fait ses premiers pas dans le cinéma en intégrant son équipe de tournage de clips… Il en réalisera d’ailleurs plusieurs pour Laurent Garnier, ainsi que pour La Ritournelle de Sébastien Tellier. Quentin Dupieux vs. Mr Oizo ou deux hommes en un, deux carrières qu’il mène de front.
“Difficile de parler de Cosmotropia De Xam, prétendument originaire de Kaboul, plus vraisemblablement basé entre Berlin, la côte ouest américaine, et un point indéterminé du cosmos. On aime ses vidéos énigmatiques, sensuelles, psychédéliques, contemplatives, cauchemardesques ; on aime aussi la simplicité des moyens mis en oeuvre : un miroir souple, des jeux de lumières, la superposition d’images tirées de vieux films d’horreur ultra esthétiques via VHS… Quant à la musique qui l’accompagne le plus souvent, bien qu’assez extrême, elle est aussi une inspiration pour nous.”
“J’ai découvert ce duo canadien via le blog 20jazzfunkgreats (que je recommande) chroniquant régulièrement leurs releases. Après deux 7″ disponibles en libre téléchargement, ils sortent leur LP où leur synth-wave s’exprime totalement. J’adore cette reverb’ sur la voix, leurs synthés qui sonnent cheap et leurs envolées mélodiques en plein milieu de leur track. Autant capables de morceaux atmosphériques (Red Sea) que des influences flirtant avec l’acid (Baby You Were Great), je ne me lasse pas d’écouter ce groupe autant sur vinyl, sur cassette ou dans l’iPhone…”
En 1977, lorsque sort Deceptive Bends, le groupe 10cc est déjà bien connu, grâce à leur slow I’m not in love.La pochette de l’opus est signée Hipgnosis et représente un scaphandrier tenant dans ses bras une femme trempée vêtue d’une robe rouge, qu’il semble avoir sortie de l’eau. La sélection musicale de ce week-end ressemble à cette image. Les trois morceaux de Julio Bashmore, Jamie Jones et Pillowtalk vous apportent une juste dose d’oligo-éléments pour vous sauver des abysses. Et c’est dans leurs bras que vous reprendrez votre souffle…
Avec ses saveurs pour les papilles et les tympans, Mix en Bouche fait son grand retour à Marseille ce vendredi, aux Grandes Tables de la Friche. Après un détour parisien au Café A, les petits plats accompagnés de leur sauce musicale rentrent au bercail avec, pour l’occasion, une déclinaison de délices “street food” orchestrés par trois maestro des platines, Paul (Virgo Music, Oogie Lifestore), Gilb’R du label Versatile et FKClub. Ils passent derrière les fourneaux de Madmoiselle Julie pour nous servir chacun leurs suggestions musicales du jour…
La Silent Disco a investi le Rowing Club de Marseille vendredi 4 mai. Pour cette nouvelle édition en plein air face au Vieux Port, Djel, “le tailleur de diamants” et Bananna Wintour (que l’on retrouve sur le toit du Radisson pour les Apéros Deep Blu Pool) feront trembler le son dans les casques, chacun sur son propre canal. Pour l’occasion, Djel et Bananna nous proposent leur playlist…
Depuis dimanche dernier, on nous ressasse à tort et sans raison le ping pong d’un débat sans fonds où mauvaise foi et jeux de manipulation seraient les seules lois en passe d’être prochainement votées. Cette semaine, on éteint Radio Londres un instant pour laisser place à trois candidats hors-compétition : Pegase, ex-chanteur de Minitel Rose ; Bonar Bradberry, signé sur l’excellent label NeedWant ; et Myd de Club Cheval. Certainement plus dignes d’intérêt que les deux futurs présidents officiels, ils nous donneraient presque envie de glisser un bulletin à leur nom dans l’urne… Voici leur programme !
Cumuler un passage à l’Eurovision, un album sur la politique (Politics en 2004), un autre “sur le cul”, comme il l’affirme lui-même (Sexuality, en 2008), reprendre Daho et Christophe, et revenir en s’imposant gourou d’une religion bleue qu’il a lui-même inventée… Tout cela est bel et bien possible dans la carrière d’un seul homme. Quatre ans après son dernier album (deux si l’on compte l’opus de remixes de Sexuality, sorti en 2010), le barbu aux lunettes noires ouvre grand la porte de la déraison et nous accueille, bras grands ouverts, dans son Alliance Bleue avec un nouvel opus hypnotique comme conçu sous psychotropes : My God is Blue.
“Nous étions tombés par hasard sur ce documentaire qui avait été diffusé sur Arte à l’époque. Nous nous le sommes depuis procuré en DVD et l’avons visionné à plusieurs reprises. Il retrace l’histoire d’un petit label belge fondé par Marcel De Keukeleire, ancien accordéoniste de bal et Jean Van Loo, ancien maître nageur qui ont produit entre 1970 et 1980 un nombre incroyable de tubes. On est ici bien loin du glamour mais leur histoire est passionnante. Ils ont même failli signer Madonna avant qu’elle ne devienne Madonna.”
“C’est sûrement l’un des musiciens actuels dont on se sent le plus proche. Aussi, lorsqu’il a accepté de produire notre deuxième album sur la foi de quelques démos, nous étions fous de joie. Il a une culture musicale énorme et une oreille sûre en ce qui concerne le mixage. Son premier album que l’on écoute beaucoup en ce moment est un drôle de mélange qu’il qualifie lui même de Sci-Fi Exotica.”
