FESTIVALS
Parmi les artistes les plus attendus à Marsatac cette année, Trentemøller et son groupe ont mis le public de la Cartonnerie en apesanteur pendant plus d’une heure de live. Originaire du Danemark, Anders Trentemøller, compositeur et producteur au style reconnaissable entre mille, entre new wave et électro minimale, est adoubé par ses pairs, notamment Laurent Garnier, Alex Gopher ou Étienne de Crécy. Outre des remixes pour M83, Pet Shop Boys ou Röyksopp, Even though you’re with another girl, Moan ou Shades of Marble (par ailleurs choisi par Pedro Almodovar pour illustrer la bande son de son film La Piel que habito) font partie de ses plus belles compositions. C’est légèrement stressée face à l’immense talent de cet artiste que je l’ai rencontré quelques heures avant son live à Marsatac. En le voyant arriver, tout de noir vêtu, chapeau vissé sur la tête, extrêmement souriant et avec son regard bleu profond, j’ai compris que les quelques minutes d’interview qu’il allait m’accorder allaient faire partie des plus belles rencontres que je puisse faire. Je ne m’étais pas trompée…
Depuis trois ans déjà, Hervé Carvalho et Guido Minisky, anciens résidents du club parisien Chez Moune, font fusionner l’acid house et la douceur de la musique orientale avec leur projet Acid Arab. Du Caire à Paris, ils font danser les foules avec à l’universalité de leur musique, en rassemblant aussi bien les peuples que les générations. Avant de sortir leur troisième EP sur le label Versatile, et à moins d’un mois de leur tout premier live à la Gaîté Lyrique, ils étaient de passage à Marseille pour clôturer comme il se doit le festival Marsatac dans la moiteur du Cabaret Aléatoire. Quelques heures avant de monter sur scène, Hervé et Guido m’ont parlé de leurs souvenirs de l’autre côté de la Méditerranée, d’Hamid El Kasri aussi bien que d’Aphex Twin, mais aussi de Marseille et de leurs projets…
Enfant du pays, passionné depuis tout petit, Djel faisait son retour à Marsatac, 15 ans après avoir joué pour la première édition du Festival marseillais, en 1999. Échappé depuis de la Fonky Family, mais jamais sans son chapeau, il ne cachait pas sa joie de venir jouer à la Friche de la Belle de Mai, accompagné de K-Méléon, son fidèle acolyte. À quelques heures de son DJ set à Marsatac, et la veille de son départ pour Paris, où il était attendu pour jouer à la Favela Chic, Djel revient sur son parcours, sur ce qui le touche à Marseille et dans la musique, et sur ses projets. Au nom du “partage”, ce mot qui lui tient à cœur et qu’il répète comme un credo…
Pour sa première à Marsatac, le DJ et producteur britannique Ewan Pearson a surpris son public avec un set complètement différent de ce à quoi il nous a habitués, dans la chaleur de la scène RBMA, coincé entre les couloirs de la Friche. Il faut dire que j’étais tombée littéralement amoureuse de ses sets après avoir écouté son podcast de plus 3 heures pour Pulse au Panorama Bar. Quelques heures avant son set, c’est devant un verre de vin blanc qu’il se confie, avec son sourire faussement réservé qui cache en réalité un grand bavard. Adorable, Ewan fait la bise spontanément, parle de sa fille, née il y a quelques mois, du concert de Kate Bush, vue la veille, et de musique, évidemment. Avec l’œil vif d’un vrai passionné et cette prestance très british. Confidences.
Clairement plus axé hip hop, ce deuxième jour à Marsatac commence sur la terrasse des Grandes Tables de la Friche, pour un entretien d’une demi-heure avec Dj Djel et Kaméléon (à retrouver bientôt ici). Puis direction le show (oui, le show) de Skip the Use, dans une Cartonnerie surchauffée et pleine de moiteur (et de festivaliers torse nu). Les Casseurs Flowters menés par Orelsan et Gringe et accompagnés de Dj Pone prennent le relais. Nouveauté cette année, un club en pleine Friche, la Red Bull Music Academy Stage qui a accueilli Chicago Takeover ainsi que Dj Djel et Kaméléon qui comme d’habitude, nous ont fait sauter, nous accroupir, nous lever, danser, lever les bras, crier, pendant plus d’une heure. Tout ça sous la lumière des boules à facettes et entre deux balades dans les couloirs inondés de paillettes… Retour en images sur les plus beaux instants de cette deuxième journée.
C’est dans l’antre de la Friche de la Belle de Mai, entre son rooftop et son Cabaret Aléatoire, que le Festival Marsatac 2014 a vécu ses première heures hier soir. Sur le toit-terrasse pour admirer le coucher de soleil, les deux selecta d’Indiscipline nous ont mis en jambes, avant les lives de Date with Elvis et de Publicist, seul à la batterie, pour un moment intimiste mais pas moins fou. Avant le live de Black Strobe emmené par la voix du charismatique Arnaud Rebotini, les Irlandais de Kid Karate a assuré une parenthèse déjantée, tous torse nus sur scène. Retour en images sur les meilleurs instants de ce premier jour à Marsatac…
La scène (famille ?) électronique rémoise a déjà prouvé toute l’étendue de son (ses ?) talent(s), en témoignent les carrières de Yuksek, de The Shoes, ou de Brodinski et son label Bromance. Pour la 12e année consécutive et afin de célébrer cette ferveur en musique, la ville organise d’ailleurs le festival Elektricity, qui se tiendra du 28 septembre au 4 octobre prochain (à 45 mn de Paris seulement !). Un événement qui “s’invite, s’étale et se répand tel le parfum qu’il n’a jamais cessé d’être, celui de l’insouciance, du plaisir et de l’abandon. Entre amis et en famille”, si l’on reprend ses propres termes…
Pour la seizième année consécutive, Marsatac vient clôre la saison estivale et célèbre l’arrivée de l’automne avec une programmation soignée. Pendant 3 jours, du jeudi 25 au samedi 27 septembre prochain, le Festival marseillais, qui fait son retour à la Friche de la Belle de Mai, accueillera, entre autres, Gesafflestein, Acid Arab, Trentemoller, Blackstrobe, Fakear, Claptone, Gramatik, Skip the Use, ainsi que des talents locaux comme Dj Djel, Kid Francescoli… À quelques jours du coup d’envoi, Madmoiselle Julie a rencontré Dro Kilndjian, programmateur du festival. Il nous parle des nouveautés de cette 16e édition mais revient aussi sur les autres festivals qui ont animé la ville cette année, avec plus ou moins de succès. Partenaire de l’événement, elle te fait aussi gagner 2 invitations pour samedi prochain et des tote bag Marsatac signés Tabas… En attendant les photo reports et les interviews des artistes en direct de la Friche ce week-end !
Pour clôturer comme il se doit la saison estivale, le Festival Acontraluz a fait vibrer la foule face au MuceM pendant deux jours. Pour cette première édition, entre la Mer, la Cathédrale de la Major et le Fort St Jean, Acontraluz a prouvé que Marseille n’avait pas encore dit son dernier mot en terme de festivals de qualité. Avec un line-up pointu, Brodinski, dOP, Infinity Ink, Jamie Jones, Synapson et bien d’autres ont assuré le spectacle, entre ciel et mer. Retour en images sur ces belles soirées… en attendant l’année prochaine ?
La Corse, nouvelle terre des festivals de musique électronique ? Après Calvi on the Rocks, qui existe depuis 12 ans, un autre événement a vu le jour sur l’île de Beauté il y a trois ans à peine : le Cargese Sound System. Vue sur la mer, pieds dans l’eau, mojito à la main, le programme s’annonce alléchant, tout autant que son line-up : cette année, le CSS, comme on le surnomme, accueille Agoria, Ellen Allien et Jan Blomqvist, entre autres. Rendez-vous ce week-end, les 9 et 10 août prochains…
L’année 2014 semble être un bon cru pour les festivals de musique électronique à Marseille. Après Believe in Marseille, le WATSA ou la venue de Darkside au Théâtre Silvain en juin dernier, c’est au tour d’Acontraluz Festival de faire vibrer et transpirer la cité phocéenne. Pour sa première édition, qui se déroulera les 5 et 6 Septembre prochains, le line-up 4 étoiles annonce Fritz Kalkbrenner, Jamie Jones, dOp en live, Synapson, Amine Edge & DANCE, Infinity Ink, John Dahlbäck… Le tout devant 10 000 personnes sur l’esplanade du MuCEM. Partenaire de l’événement, Madmoiselle Julie vous offre 2 x 1 invitation pour la soirée de votre choix…