Fins mélomanes, DJs et producteurs parisiens, Paul-Armand Delille et Alexandre Grynszpan (collaborateur du projet Radiooooo dont je vous parlais ici), forment depuis 2012 le duo Polo & Pan. À quatre mains, ils rythment notamment les soirées du Baron et ont sorti en septembre l’EP “Dorothy”, entre réminiscences enfantines et électro pop de haut vol. Supportés par Rinse FM, Radio Nova et playlistés par Pedro Winter, pour ne citer que lui, Polo & Pan ont répondu à mes questions pour essayer de constituer ce que serait leur bande son idéale, entre musique classique, nouveautés, remixes et chansons de dessins animés… Bon voyage !
Parmi les artistes les plus attendus à Marsatac cette année, Trentemøller et son groupe ont mis le public de la Cartonnerie en apesanteur pendant plus d’une heure de live. Originaire du Danemark, Anders Trentemøller, compositeur et producteur au style reconnaissable entre mille, entre new wave et électro minimale, est adoubé par ses pairs, notamment Laurent Garnier, Alex Gopher ou Étienne de Crécy. Outre des remixes pour M83, Pet Shop Boys ou Röyksopp, Even though you’re with another girl, Moan ou Shades of Marble (par ailleurs choisi par Pedro Almodovar pour illustrer la bande son de son film La Piel que habito) font partie de ses plus belles compositions. C’est légèrement stressée face à l’immense talent de cet artiste que je l’ai rencontré quelques heures avant son live à Marsatac. En le voyant arriver, tout de noir vêtu, chapeau vissé sur la tête, extrêmement souriant et avec son regard bleu profond, j’ai compris que les quelques minutes d’interview qu’il allait m’accorder allaient faire partie des plus belles rencontres que je puisse faire. Je ne m’étais pas trompée…
Depuis trois ans déjà, Hervé Carvalho et Guido Minisky, anciens résidents du club parisien Chez Moune, font fusionner l’acid house et la douceur de la musique orientale avec leur projet Acid Arab. Du Caire à Paris, ils font danser les foules avec à l’universalité de leur musique, en rassemblant aussi bien les peuples que les générations. Avant de sortir leur troisième EP sur le label Versatile, et à moins d’un mois de leur tout premier live à la Gaîté Lyrique, ils étaient de passage à Marseille pour clôturer comme il se doit le festival Marsatac dans la moiteur du Cabaret Aléatoire. Quelques heures avant de monter sur scène, Hervé et Guido m’ont parlé de leurs souvenirs de l’autre côté de la Méditerranée, d’Hamid El Kasri aussi bien que d’Aphex Twin, mais aussi de Marseille et de leurs projets…
Enfant du pays, passionné depuis tout petit, Djel faisait son retour à Marsatac, 15 ans après avoir joué pour la première édition du Festival marseillais, en 1999. Échappé depuis de la Fonky Family, mais jamais sans son chapeau, il ne cachait pas sa joie de venir jouer à la Friche de la Belle de Mai, accompagné de K-Méléon, son fidèle acolyte. À quelques heures de son DJ set à Marsatac, et la veille de son départ pour Paris, où il était attendu pour jouer à la Favela Chic, Djel revient sur son parcours, sur ce qui le touche à Marseille et dans la musique, et sur ses projets. Au nom du “partage”, ce mot qui lui tient à cœur et qu’il répète comme un credo…
Pour sa première à Marsatac, le DJ et producteur britannique Ewan Pearson a surpris son public avec un set complètement différent de ce à quoi il nous a habitués, dans la chaleur de la scène RBMA, coincé entre les couloirs de la Friche. Il faut dire que j’étais tombée littéralement amoureuse de ses sets après avoir écouté son podcast de plus 3 heures pour Pulse au Panorama Bar. Quelques heures avant son set, c’est devant un verre de vin blanc qu’il se confie, avec son sourire faussement réservé qui cache en réalité un grand bavard. Adorable, Ewan fait la bise spontanément, parle de sa fille, née il y a quelques mois, du concert de Kate Bush, vue la veille, et de musique, évidemment. Avec l’œil vif d’un vrai passionné et cette prestance très british. Confidences.
Pour la seizième année consécutive, Marsatac vient clôre la saison estivale et célèbre l’arrivée de l’automne avec une programmation soignée. Pendant 3 jours, du jeudi 25 au samedi 27 septembre prochain, le Festival marseillais, qui fait son retour à la Friche de la Belle de Mai, accueillera, entre autres, Gesafflestein, Acid Arab, Trentemoller, Blackstrobe, Fakear, Claptone, Gramatik, Skip the Use, ainsi que des talents locaux comme Dj Djel, Kid Francescoli… À quelques jours du coup d’envoi, Madmoiselle Julie a rencontré Dro Kilndjian, programmateur du festival. Il nous parle des nouveautés de cette 16e édition mais revient aussi sur les autres festivals qui ont animé la ville cette année, avec plus ou moins de succès. Partenaire de l’événement, elle te fait aussi gagner 2 invitations pour samedi prochain et des tote bag Marsatac signés Tabas… En attendant les photo reports et les interviews des artistes en direct de la Friche ce week-end !
On avait laissée Marie Madeleine en juin dernier, avant la moiteur de l’été, avec Highway, joli avant-goût d’un nouvel EP intitulé Useless / Highway et qui sortira d’ici quelques jours. “Mi sainte, mi pute”, Marie Madeleine, nom de scène du groupe formé par Jarco Weiss, Anna Buy et Guillaume Walle, nous avait déjà fait danser / transpirer / fantasmer tout l’été, en 2011, avec Swimming Pool. Trois belles années se sont écoulées depuis et après s’être invités comme rédac chef le temps d’une semaine sur Madmoiselle Julie, le groupe, qui continue à conjuguer électro et new wave au plus que parfait, nous livre cette fois sa bande-son idéale…
Son nom évoque une figure de la Révolution française, son cœur appartient à Reims, et sa passion, outre Romy Schneider à laquelle il voue un culte, c’est “bricoler” des edits, comme il le dit si bien. Lorsqu’il ne s’occupe pas de la direction artistique du festival Elektricity à Reims, Prieur de la Marne chine de vieilles pépites, les retravaille et sort ses edits toujours étonnants sur le label Alpage. Après avoir fait se rencontrer Romy et Lucio Battisti sur Il Nostro Caro Angelo, il a réuni le temps d’un morceau René Char et F.R. David, l’interprète de Words en 1984. Entre deux edits, Prieur de la Marne a répondu au questionnaire musical de Madmoiselle Julie et, en bonus, nous offre en exclusivité sa dernière mixtape, “Classiques Radio”.
Calvi on the rocks, au-delà des lives et DJ sets du soir, c’est aussi un line-up soigné sur les différentes plages. Pour cette 12e édition, le mercredi après-midi, veille de la Closing Party, c’est NEUS qui s’est chargé de chauffer le dancefloor sur le sable de la plage de L’Octopussy. Ce Bastiais a beau compter plus de 5 millions de lectures sur son remix de Happy de Pharrell Williams, il est aussi un producteur reconnu qui, à 26 ans à peine, en plus d’être déjà passé derrière les platines du Social Club, du Yoyo au Palais de Tokyo ou de la Techno Parade, en 2012, a fondé son label, Fuck The Sound Records. Rencontre avec Gael qui nous livre sa vision de la vie à Calvi et une petite playlist estivale.
DJ, producteur, musicien et boss de Tigersushi, Joakim était de retour à Calvi quatre ans après avoir fêté le dixième anniversaire de son label sur la plage du Bout du Monde. C’était en 2010, on jouait Skydiver de Ben Richardson et le soleil était au beau fixe. Depuis, Joakim a enchaîné les projets et a sorti cette année l’album Tropics of Love avec le dernier single, Bring Your Love, en featuring avec Luke Jenner de feu The Rapture. À quelques heures de son live au Théâtre de Verdure de Calvi on the Rocks, c’est un Joakim un peu inquiet qui s’est confié, pas vraiment sûr de pouvoir jouer le soir même à cause des bourrasques de vent. Par chance, la soirée a bien eu lieu, elle s’est même poursuivie en aftershow dans la moiteur de L’Annexe… Rencontre et playlist.
Les extravagants et talentueux Hercules and Love Affair montaient sur la scène du Théâtre de Verdure de Calvi on the Rocks pour la deuxième année. Une fois n’est pas coutume, c’est sous une légère pluie que leur live a débuté, présentant leur dernier album The Feast of the Broken Heart, sorti en mai dernier sur le label Moshi Moshi. C’est un vrai festival de couleurs autour de la chanteuse transexuelle Aéra Negro qui a eu lieu sous nos yeux. À quelques heures du concert, Andy Butler, DJ new yorkais à l’origine du projet, a accepté de répondre à mes questions.