Après les tenues noires et colorées en parfaite symétrie d’Alexis Mabille, place à un autre registre plein de candeur avec le défilé Chanel qui s’ouvre sur des notes métallisées, tendrement satinées aux couleurs nude et douces. Un show plein de romantisme digne de la maison de la rue Cambon, avec des mannequins qui semblent hésiter entre une attitude de poupée de porcelaine (chignons vaporeux en forme de coeur et noeuds à l’appui) et une insouciance fatale de geisha…
Les tenues sont tantôt simplissimes, privilégiant des matières satinées, tantôt plus complexes, dentelle rebrodée à l’appui (à gauche). La sagesse de l’allure générale est réhaussée par des bottines métallisées du plus bel effet, alliée à des collants à l’allure satinée quasi inter-galactique. La femme Chanel Haute Couture hésite entre la suffisance de Cléopatre et le côté tragique d’une Geisha, avec une longue robe satinée aux détails dorés métallisés tels des bandelettes qui forment une impression de relief étonnant (à droite).
Mais là où Karl fait sensation, c’est dans ce génie de pouvoir créer des pièces simplissimes et raffinées (à gauche), comme cette robe droite à col mao de couleur rose layette, mais aussi d‘autres vêtements spectaculaires comme une veste à frous frous toute en relief qui semble tomber comme une cascade sur une robe blanche satinée (à droite).
L’ensemble de cette collection couture reste terriblement baroque et précieuse, avec des détails drapés, un top bijou sous une longue robe satinée rose orangé, une longue veste façon manteau bulgare sur une jupe aux plis minutieusement travaillés, comme sculptés. Une fois de plus, Karl ne faillit pas à sa réputation de maestro du chic parisien dans toute sa splendeur…
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.
C’est plutôt majestueux, les coiffures me font penser à celles des geishas.
J’adore!