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Robbie Williams, itinéraire d’un enfant sensible

Robbie Williams, itinéraire d’un enfant sensible

Robbie Williams est à l’honneur d’un biopic, Better Man, réalisé par Michael Gracey. Portrait d’un artiste hors normes.

Artiste multi-facettes, Robbie Williams ne pourrait être résumé aux rôles qui se sont succédés dans sa vie, des plus touchants aux plus sombres. Tour à tour enfant marqué par un père absent, ado décadent, supporter de football, membre de Boys Band, amoureux déchu, artiste de tous les records, superstar en lunettes noires, dandy en costard, junkie en rehab… le gamin de Stoke-on-Trent est aujourd’hui un artiste discret, homme rangé et père comblé de 4 enfants. Pourtant, il l’avoue aujourd’hui : “Mes enfants ne méritent pas le singe chaotique que j’étais.”

Ce singe chaotique justement, c’est l’animal-totem qu’a choisi le cinéaste Michael Gracey (The Greatest Showman) pour mettre en scène l’artiste britannique dans son dernier long métrage, l’incroyable Better Man. Choisir un singe pour incarner la popstar est un choix surprenant, pourtant, on oublie vite les traits du chimpanzé tant le travail de l’acteur Jonno Davies est troublant de mimétisme.

Dès les premières minutes du biopic, ce qui trouble, c’est ce regard. Un regard bleu perçant, troublant de détermination, déroutant de sensibilité. Dès les premières scènes aussi, ce qui marque, c’est le tempérament à fleur de peau de ce futur grand.

Jusqu’à être l’immense artiste qu’il est devenu, ‘Robert’ Williams a toujours cherché l’approbation de ceux qu’il aime. Celle de son père, peut-être un peu trop dur, un peu trop passionné, un peu trop absent (un peu trop… des mots qui caractérisent aussi justement Robbie Williams, au fond), celle de sa grand-mère, son éternelle mentor, celle de ses fans, celle de ses pairs.

Robbie Williams est une contradiction à lui seul. Il crie fuck off à qui veut l’entendre et se soucie pourtant au fond de ce que l’on pense de lui. Il donne l’impression de se foutre de tout, alors qu’on voit bien qu’au fond, il emporte avec lui mille et une blessures. C’est ce que l’excellent biopic de Michael Gracey démontre à grands coups de scènes magistrales, de concerts épiques et de scènes d’une grande détresse. Bouleversant, le film, comme l’artiste, ne laissera à coup sûr personne indifférent.

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