On est toujours le con de quelqu’un d’autre. Cette expression m’a toujours fascinée tant elle dit vrai. Et il le sait bien, Bernard. Souvent copié, jamais égalé, il rend les dimanches soir sur M6 plus graves, plus périlleux, avec ses Enquêtes exclusives à coups de punchlines, de clichés, de ghettos, de nouveaux gangs, de gros dealers. Le pire, c’est qu’à se prendre trop au sérieux, il en devient drôle à son insu.
© Franck FERVILLE/M6
Il a le brushing impeccable, Bernard. Et il maîtrise comme personne le jeter de veste sur l’épaule, la démarche de dandy, le sourcil froncé, l’air grave, le tout avec une décontraction déconcertante. On lui donnerait le bon Dieu sans confession à ce brave Bernard tant ses airs de jeune premier et sa capacité à se promener n’importe où, des bidonvilles aux rues du XVIe à Paris, laissent pantois.
Des moments cultes, jouissifs pour les téléspectateurs moqueurs que nous sommes, il nous en donne à la pelle, toutes les semaines. Star des réseaux sociaux un peu à son insu, Bernard a un des Tumblr (ici et là) à son effigie (comble du succès 2.0). Surtout, il n’a peur de rien ni de personne, pas même de son ombre ni du ridicule. En fait, Bernard, c’est un peu notre Chuck Norris de la télévision, le David Hasselhoff du petit écran, l’OSS117 de M6, celui qui fait plier l’audimat, capable de tenter toutes les expériences, d’une session de jet ski au massage chamanique.
Et comme aucun défi ne lui résiste, il rendra bientôt visite aux gorilles polygames (dans le reportage Bernard de la Villardière à la découverte des grands singes diffusé le 30 avril à 20 h 50 sur M6).
Bernard, si tu me lis, change rien.
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.