hère Calvi, ça fait maintenant cinq étés que je foule tes plages, jour comme nuit, sur le sable, la passerelle près du maquis ou, nettement moins sobre, sur le chemin de fer. Cinq étés que j’ose grimper dans ta citadelle, parfois pieds nus, parfois boitante, même sous la pluie cette année, sans lumière et en essayant de ne pas glisser. Cela fait aussi cinq étés qu’avant chaque départ, les gens ronchonnent parce que je pourris leurs Timelines avec mes “J-…”, et que je les exaspère avec ma vraie/fausse dépression à mon retour. Mais toi Calvi, petite bulle hors du temps, toi seule sait à quel point chez toi, dans tes ruelles, sur ton port, en terrasse du Christophe Colomb, sur le terrain de pétanque ou sur les rochers, on sait “vivre heureux aujourd’hui car demain il sera trop tard”, comme le dit ce cher Tao. Semper Fidelis. En attendant l’année prochaine, voici mes clichés de tes plus beaux visages, que le ciel soit bleu ou gris, qu’il fasse jour ou nuit. Je les regarde sans cesse en écoutant ma playlist de morceaux entendus ça et là, qui me rappellent que tu n’es pas vraiment loin.
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.