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La semaine de… Visconti ● (2/5) Bobun party

La semaine de… Visconti ● (2/5) Bobun party

Pauline aka Visconti fait partie de ces Parisiennes mélomanes et amatrices de jolies choses, aussi bien en matière de mode que de culture. Professeur à l’institut Marangoni la journée, Dj chez Tête d’Affiche avec une résidence au Baron tous les mois (les soirées Antirides avec Ygal Ohayon, le manager de Versatile Records), Visconti mixe aussi pour le Who’s Next et collabore pour Ooze Magazine ou les playlists du site PeachR. Régulièrement, elle poste des photos avec son chat Berlioz, des dessins qu’elle fait pour le plaisir, avec les yeux qui pétillent telle une enfant, ou s’amuse en postant des vidéos sur Youtube, où elle parle de Tinder ou des requêtes improbables des gens lorsque tu mixes. Pendant 5 jours, elle prend les commandes de Madmoiselle Julie et nous parle de ses coups de cœur, entre musique et fantaisies… Pour son premier jour, elle nous parle de sa passion pour le Bobun, un plat vietnamien.

Ce qu’en dit Visconti :

Je suis une passionnée de Bobuns. J’en mange minimum un par semaine et j’ai fait le tour des asiatiques, y compris ceux dont la porte semble vouloir te hurler “fuis, ne rentre pas, fuis ou ton petit estomac ne s’en remettra pas.”
Le Bobun est un petit plat vietnamien, contraction de bò (« bœuf ») et bún (« vermicelle de riz »). Il se mange tiède mais certaines personnes comme moi le préfèrent chaud.

À noter pour les amateurs de chaleur :
Il faut toujours le demander “très très chaud” car si vous n’insistez pas, le serveur se dira que vous faites erreur et vous expliquera que non, le Bobun ça se mange quasi froid !

Mon hot spot Bobun s’appelle Song Hoat. C’est mon ami Olaf Hund qui me l’a fait découvrir. Sans lui, je n’aurais sans doute jamais osé pousser ses portes vitrées saturées d’autocollants et tâchées de traces de doigts bien grasses. Devant la porte du restaurant se dressent quelques prostituées asiatiques venues accueillir les passants intrépides du boulevard de la Villette. Tout un poème qui me rappelle mes premières lectures de Daniel Pennac et sa saga Malaussène. Rentrez-vite à l’intérieur pour éviter qu’on vous demander combien ça coûte à vous aussi. Expérience amusante mais pas nécessairement appétissante.

Un superbe aquarium surplombe l’entrée. Quelques poissons oranges aux cerveaux tuberculeux sur le point d’exploser s’y laissent flotter calmement. Le maître de ses lieux vous accueille avec un sourire timide et vous place sur l’une de ces tables aux nappes plastifiées sur lesquelles cure-dents, sauces étranges et sucre en poudre se côtoient cordialement.

Le menu est long, et il vaut mieux parler en numéro pour être certain de ne pas écorcher l’un des plats traditionnels. Je vous recommande donc le Bobun, avec nems. Le thé au jasmin est délicieux et vous aurez ainsi l’occasion d’y saupoudrer le sucre qui trône devant vous, désireux de donner un sens à sa vie. Il me fait un peu de peine pour ne rien vous gâcher.

Profitez aussi de la douce couleur rouge des néons qui viennent tinter de sensualité les miroirs de la salle. Les meubles sont laqués, il y a une petite trappe mystérieuse sous le bar et le monte-plats date de la Révolution industrielle. Voilà, Total Recall, c’est ici, maintenant, un vermicelle de riz entre les dents !

Plus d’infos :

Song Hoat
1 Rue Civiale, 75010 Paris
01 42 45 44 99

➽ Une recette de Bobun ici
➽ Song Hoat sur Yelp !

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