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{Interview} Hyphen Hyphen, la musique pour cri de guerre

{Interview} Hyphen Hyphen, la musique pour cri de guerre

C‘est pendant un cours de latin que ces 4 jeunes Niçois tout juste sortis du lycée ont trouvé leur nom de scène, qui signifie “trait d’union”. Et si l’on dit que l’union fait la force, cela est d’autant plus vrai lorsqu’on voit l’explosive alchimie qui opère sur scène. Après Calvi On The Rocks, Hyphen Hyphen continue sur sa lancée des festivals et a investi la scène du festival Marsatac pour le dernier soir. Après un premier EP concluant, Chewbacca I’m Your Mother, ils continuent d’invoquer les esprits de l’électro rock et en préparent un second avant de partir à Londres, où ils feront l’ouverture du Baron. L’occasion de faire le point avec Santa, Puss, Line et Zack juste avant leur live à Marsatac…

Votre style est qualifié comme un mélange d’électro, de disco ou de pop rock… Vous le définiriez comment vous ?
Zack : On n’y réfléchit pas quand on fait de la musique. On joue ce que l’on aime jouer et entendre. Notre composition est aussi “drivée” par la danse car on aime danser et voir les gens danser. On aime l’efficacité, les chansons qui fonctionnent.
Santa : En fait on aime danser autant sur de la musique africaine que sur de l’électro !
Zack : Et puis après on ne se dit pas “tiens on va faire du rock” ou “tiens, et si on faisait de l’électro…” Au contraire on va se dire “tiens tel mec des années 70 a fait un truc totalement fou et j’adore ça” et ensuite on improvise dessus. On avance au feeling et quand vraiment il se passe quelque chose au moment de la composition, là ça nous plaît.

C’est important de penser les chansons pour la scène ?
Zack
: Complètement. On les compose avant tout pour ça, on a un gros travail ensuite pour les repenser pour le support CD. D’ailleurs c’est super dur pour nous car on adore faire des trucs assez longs, et on veut absolument que ce que l’on va enregistrer soit plus pop. On doit toujours couper des bouts et c’est jamais facile de choisir.
Santa : Le but de ce deuxième EP est de coller au live. On retrouvera beaucoup plus cette énergie brute et ce rattachement à la terre, car en réalité on est vraiment les pieds sur terre lorsqu’on est tous ensemble.

Vous avez un rituel avant de monter sur scène ?
Puss : Le maquillage, le fait de s’habiller, tout ça rentre dans le rituel. C’est un peu un rituel de guerre : on part à la conquête du public.
Santa : D’ailleurs notre maquillage évoque ce côté tribal. Même la manière dont on le fait, même si ça n’est pas calculé… Notamment quand je mets les deux traits sur le torse de Zack. Cette griffure noire, c’est assez sauvage.

Comment vous est venue l’idée de ce côté guerrier, tribal ?
Zack : Au début on stressait pas mal avant chaque concert : c’est notre première expérience en tant que groupe pour nous 4. Du coup, le fait d’arriver à atteindre cette attitude un peu combattante, limite guerrière, ça nous permettait de dépasser le trac. Ce style un peu tribal nous a permis de nous accomplir artistiquement mais aussi sur scène.
Santa : Ça nous a aussi rapprochés avec ce que l’on voulait faire. C’est même le cas pour les paroles qu’on a écrites tous ensemble. Le fait qu’en chantant, je sois le porte-parole du groupe, en quelque sorte, je trouve ça assez beau comme image. Au final, on écrit les chansons mais elles nous échappent, les personnages que l’on raconte à un moment nous échappent aussi et je trouve ça complètement hallucinant !

© Guillaume Lutz

Comment expliquez vous qu’en moins d’un an votre popularité ait explosé à ce point ?
Santa : On ne l’explique pas… On attend surtout la sortie du deuxième EP pour montrer aux gens ce que l’on est capable de faire. Finalement le premier EP ne nous ressemble plus vraiment, d’ailleurs on le joue très peu sur scène. Nos nouvelles chansons nous collent beaucoup plus à la peau. Le style est toujours le même mais cette fois la musique vient beaucoup plus du ventre et ça nous parle plus, c’est plus terrien et aquatique en même temps.

Quels seront les thèmes de votre deuxième EP ?
Puss : Ça sera centré autour de l’histoire, de l’Atlantide, de la recherche d’un idéal, d’un monde utopique. Il y aura aussi le thème du culte, notamment sur notre dernier morceau qui sonne un peu comme une incantation.
Santa : On est comme une tribu en fait !

Dernière déception musicale ?
Le 2e album des Klaxons, une catastrophe. Ce sont nos idoles, on a adoré le premier et le deuxième est complètement raté à notre goût.

Dernier album acheté ?
Tous : On télécharge ! Il y en a pas mal…
Line : Dans les derniers il y a Kanye West…
Puss : Wu Lyf aussi !
Zack : le deuxième album de Battles.
Santa : Et nous les filles on adore Toro y Moi. Et moi j’ai retéléchargé l’intégrale de Rod Stewart. Sans oublier Talking Heads bien entendu.

Dernier live qui vous a marqué ?
Celui que l’on a fait au théâtre de Verdure à Nice. À Calvi on the rocks aussi… Puis on a joué sur un bateau cet été à Marseille aussi, et ça tanguait pas mal !

Dernier achat mode ?
Un bout de tissu à paillettes.

Prochaines vacances ?
Dans longtemps ! Mais ça nous va, on adore ce que l’on fait.

Le plus beau compliment que l’on puisse vous faire sur votre musique ?
Trouve-le !

Hyphen Hyphen – Chewbacca I’m Your Mother

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