MUSIQUE

Régulièrement, le Rémois Prieur de la Marne nous offre des mixtapes à des occasions spéciales, ou même lorsqu’il n’y en a pas. Parce que la journaliste Yvonne Debeaumarché l’a un jour décrit selon ces termes : « Prieur de la Marne est une femme. Il a un cri empêché au fond de la gorge et une âme de Pythie. Dans ses oracles mélodieux, la Vierge s’appelle Romy et l’homme idéal est un aliéné », il a décidé d’honorer la Femme (avec un F majuscule) en cette Journée internationale qui lui est consacrée. Sous les traits d’Anne Hathaway, sa femme idéale danse lascivement sur Action Bronson, Tuxedo, FKJ, Silk Rhodes, Melody’s Echo Chamber. Bonne écoute…

Il y a deux ans (déjà !), les Marseillais d’Aline embaumaient nos cœurs avec leur pop douce et mélancolique grâce à l’un des albums phare de 2013, Regarde le ciel et le tube Je bois et puis je danse. Ils seront de retour en juin prochain avec un deuxième album, dont ils ont dévoilé un premier extrait « La Vie électrique ».
PLAYLISTS

Pendus à nos téléphones, en privé comme en public, guettant le moindre message texte mais feignant d’ignorer l’appel vocal d’un numéro inconnu ou indésiré, le téléphone n’est plus un objet du désir, ni même un fantasme technologique, tout au plus objet de convoitise volé à l’arrachée. Il se résume à une marque, se cache au fond d’un sac lors d’une liaison dangereuse, trahit son propriétaire lorsqu’il est confisqué… Cette semaine, la playlist du week-end décroche, et, au bout du fil, fait tourner en boucle les mélodies de Mano Le Tough (remixé par Tale of Us), Kasper Bjorke et un edit des Pet Shop Boys…

Qu’auraient bien pu écouter Jean-Paul et Marianne, le couple culte que formaient à l’écran Alain Delon et Romy Schneider dans La Piscine de Jacques Deray ? La playlist du week-end se fait force de proposition et leur offre trois morceaux pour avant, pendant et après la baignade. Au bord de l’eau turquoise à l’odeur de chlore si particulière (dont on ne pourrait dire si on l’aime ou la déteste), un vieux Teppaz diffuse 3 sons qui crépitent comme le soleil à la surface de l’eau : Mayer Hawthorne & Pillowtalk, John Forde et Ella Fitzgerald revue et corrigée par Maya Jane Coles…

Depuis le 18e siècle, les tribus indiennes s’adonnent à la traditionnelle et mystique danse du soleil, au moment du solstice d’été, la nuit de la pleine lune. Mais, contrairement à son nom, elle ne célèbre pas les chaleureux rayons du Dieu UV, mais symbolise la continuité entre la vie et la mort et le début d’un nouveau cycle après cette dernière. La 104e playlist du week-end invoque elle aussi l’allégresse et l’insouciance, avec trois pépites signées Atapy, Jagwar Ma remixé par Andrew Weatherall et Klangkarussell et sa délicieuse Sonnentanz. Ça tombe bien, ça veut dire « danse du soleil » en allemand…
CULTURE

Dans son dernier roman, Oona & Salinger, paru aux éditions Grasset, Frédéric Beigbeder délaisse quelque peu le cynisme et le thème de la décadence qu’on lui connaît pour se consacrer à deux êtres qui le fascinent. Outre l’écrivain JD Salinger, qu’il avait tenté de rencontrer (en vain), il livre le portrait touchant d’une femme, Oona O’Neill, connue aussi sous son nom d’épouse : Oona Chaplin.

Donc oui : « Toutes les bonnes choses ont une fin », « il faut partir pour pouvoir revenir », ça, on vous l’a déjà assez répété. Vous pouvez vous morfondre sous la grisaille de votre bercail, sur le canapé ramolli de votre salon, constatant, hélas, que dehors, il fait désormais nuit à 20 heures. Oui, c’est triste, les bains de minuit, les barbecues arrosés au rosé, les mojitos les pieds dans l’eau, les siestes de 16h sous un soleil de plomb, les tranches de pastèque dégustées dans des ruelles ombragées, tout ça c’est bel et bien fini (sauf si vous avez la chance d’habiter dans une ville comme la mienne, mais bon, je veux pas en rajouter une couche à votre malheur). Plutôt que de vous morfondre, envisagez une mutation dans le Sud de la France mais, si le climat n’est pas le seul problème de votre dur retour à la réalité, consolez vous avec 3 solutions pour la rentrée. N’oubliez jamais qu’on abandonne toujours quelque chose pour retrouver autre chose. Comme…

Illustratrice, photographe et directrice artistique, Valentine Reinhardt possède un univers particulier, onirique et coloré. Après avoir étudié à Bayonne, elle a intégré l’agence parisienne LEG Agency en tant que directrice artistique. Elle a également été choisie pour signer l’artwork du dernier album de Sébastien Tellier, L’Aventura, et a également collaboré avec des marques comme SFR, Nike ou Teddy Smith, ou a travaillé sur la photographie pour le clip Pursuit de Gesaffelstein. Retour en images sur son travail, entre appel à l’évasion et nature qui prend vie …