MUSIQUE
Il fait partie de la crème des producteurs allemands. Aksel Schaufler, plus connu sous son nom de scène Superpitcher, fait partie des pointures de la musique électronique. Signé sur l’éminent label Kompakt, il forme également le duo Pachanga Boys avec son acolyte mexicain Rebolledo, duo grâce auquel il joue un peu partout et surtout dans les plus grands festivals (Burning Man, pour ne citer que lui !). Jeudi 27 novembre prochain, c’est en solo que Superpitcher investira les platines d’Oogie à Marseille – qui, après Tim Paris et Ivan Smagghe (et bientôt Hot Chip !) continue de proposer une programmation de qualité.
Fins mélomanes, DJs et producteurs parisiens, Paul-Armand Delille et Alexandre Grynszpan (collaborateur du projet Radiooooo dont je vous parlais ici), forment depuis 2012 le duo Polo & Pan. À quatre mains, ils rythment notamment les soirées du Baron et ont sorti en septembre l’EP “Dorothy”, entre réminiscences enfantines et électro pop de haut vol. Supportés par Rinse FM, Radio Nova et playlistés par Pedro Winter, pour ne citer que lui, Polo & Pan ont répondu à mes questions pour essayer de constituer ce que serait leur bande son idéale, entre musique classique, nouveautés, remixes et chansons de dessins animés… Bon voyage !
PLAYLISTS
Pendus à nos téléphones, en privé comme en public, guettant le moindre message texte mais feignant d’ignorer l’appel vocal d’un numéro inconnu ou indésiré, le téléphone n’est plus un objet du désir, ni même un fantasme technologique, tout au plus objet de convoitise volé à l’arrachée. Il se résume à une marque, se cache au fond d’un sac lors d’une liaison dangereuse, trahit son propriétaire lorsqu’il est confisqué… Cette semaine, la playlist du week-end décroche, et, au bout du fil, fait tourner en boucle les mélodies de Mano Le Tough (remixé par Tale of Us), Kasper Bjorke et un edit des Pet Shop Boys…
Qu’auraient bien pu écouter Jean-Paul et Marianne, le couple culte que formaient à l’écran Alain Delon et Romy Schneider dans La Piscine de Jacques Deray ? La playlist du week-end se fait force de proposition et leur offre trois morceaux pour avant, pendant et après la baignade. Au bord de l’eau turquoise à l’odeur de chlore si particulière (dont on ne pourrait dire si on l’aime ou la déteste), un vieux Teppaz diffuse 3 sons qui crépitent comme le soleil à la surface de l’eau : Mayer Hawthorne & Pillowtalk, John Forde et Ella Fitzgerald revue et corrigée par Maya Jane Coles…
Depuis le 18e siècle, les tribus indiennes s’adonnent à la traditionnelle et mystique danse du soleil, au moment du solstice d’été, la nuit de la pleine lune. Mais, contrairement à son nom, elle ne célèbre pas les chaleureux rayons du Dieu UV, mais symbolise la continuité entre la vie et la mort et le début d’un nouveau cycle après cette dernière. La 104e playlist du week-end invoque elle aussi l’allégresse et l’insouciance, avec trois pépites signées Atapy, Jagwar Ma remixé par Andrew Weatherall et Klangkarussell et sa délicieuse Sonnentanz. Ça tombe bien, ça veut dire “danse du soleil” en allemand…
CULTURE
Toujours le même refrain. Toujours ce réveil qui sonne trop tôt. Toujours cette machine à café qui ne travaille pas assez vite à votre goût. Toujours ce froid glacial dehors qui vous fait le même effet qu’un shot de vodka un jeudi soir. Toujours ces poubelles marseillaises qui dégueulent sur les trottoirs. Toujours ce buraliste qui ne répond pas à votre “bonne journée” après que vous lui ayez lâché 21 euros pour 3 paquets de clopes. Toujours ce vieux au kiosque à journaux qui prend son temps devant vous pour discuter de la dernière Une du Figaro. Toujours le même lundi. Et comme chaque semaine, place à 10 beaux visuels à contempler en écoutant un excellent mix du duo californien Ricoshëi…
Lundi. Cinq lettres qui font plus d’effet que n’importe quelle drogue sur le cerveau des citoyens appliqués que nous sommes. Comme un éternel recommencement, le lundi sonne le glas du désordre de ces deux jours chômés, où la pose horizontale prend généralement le dessus sur les activités verticales. Comme un éternel recommencement, le lundi sonne, comme un réveil, le début d’un cycle de cinq jours aussi appelée semaine, que certains résumeront en un simple “métro / boulot / dodo” tandis que d’autres lui préféreront un “métro / boulot / apéro(s) / vélo et/ou taco / dodo”. Pour reprendre cette folle rengaine qui nous tue tous à petits feux et lui donner un peu de piquant, la nouvelle édition de Comme un lundi voit la vie en grand avec 10 visuels à contempler en écoutant le dernier mix d’Abstraxion sur Beats in Space, l’émission de radio de Tim Sweeney.
Le troublant témoignage de Paul Martin, chanté par Jean-Pierre Castaldi, déjà revu et corrigé par KZA (Le Troublant Acid) renaît une fois de plus grâce à l’initiative de ce cher Prieur de la Marne (voir son interview ici). Pour lui faire honneur, le nouveau numéro de Comme un lundi dévoile en avant-première son edit “Les Troublants Témoignages”, 8e “Message Personnel”qui sort demain sur Alpage Records, et qui s’accompagne d’une sélection de muses, vraiment très étranges, aux cheveux d’ange. Qu’elles s’appellent Romy, Françoise, Vanessa, Catherine, Marilyn, Audrey, Trish, Farrah ou Brigitte…
GUIDE VOYAGE
ET AUSSI...
Entre découvertes (Say Yes Dog, Cari Cari, Sofi Tukker, Aura Cools), nouveautés (Sarah Rebecca, Parcels, Pépite, James Blake) et valeurs sûres, la playlist du printemps 2020 enchaîne douceurs et fraîcheurs pour contrer cette monotonie ambiante.
Après 7 ans d’absence, la bande à Julian Casablancas signe son grand retour avec un nouveau disque, l’excellent “The New Abnormal”.
Nouvelle fiction diffusée tous les jeudis soir à 21H sur M6, Why Women Kill est la nouvelle série de Marc Cherry, le créateur de Desperate Housewives.
20 bombes solaires pour rêver à l’air frais qui nous enlace, avec Bill Withers, Erlend Øye, Bon Entendeur & Alex Rossi, Kid Francescoli, Jungle, et bien d’autres…
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