près Londres, New York et Milan, la Fashion Week investit Paris pour la présentation des collections de l’automne hiver prochain. Le mot d’ordre de cette semaine de défilés ? Under Cover of Darkness ! Le titre du nouveau morceau des Strokes semble avoir inspiré les couturiers français. Habits sombres et atmosphère sévère mais toutefois élégante… Le noir s’offre un retour en grande pompe. Analyse et explications en diptyque avec les catwalks de Thierry Mugler et de Gareth Pugh…
Pour l’hiver 2011/2012 le noir s’offre un retour sur le devant de la scène des plus élégants. Il enfile ses habits les plus paradoxaux et manichéens, parfois strict et fatal, limite religieux (sacré ?) chez Gareth Pugh, d’autres fois plus sensuel avec ses jeux de volumes et de transparences chez Thierry Mugler.
Défilés Thierry Mugler / Gareth Pugh
Quand Thierry Mugler le sublime avec des matières satinées et luminescentes, Gareth Pugh lui rend sa dimension moderne et majestueuse, avec un défilé à l’atmosphère digne du film Matrix. Épaules bouffantes pour l’un, structurées pour l’autre ; long mais décolleté ou moulant et court… il se décline en mille versions.
Toujours féminin, le noir est, pour les deux maisons de prêt-à-porter, synonyme de modernité. Il devient structuré et moulant comme une seconde peau pour Gareth Pugh (à gauche) ou raffiné et grandiose chez Thierry Mugler (à droite) qui lui insuffle de l’audace avec des collants tâchetés léopards et de la fourrure.
Après tout, ça n’est pas pour rien si Nicola Formichetti chez Mugler a choisi Lady Gaga pour clôturer le show. Créature hallucinante, elle est au spectacle ce que le noir est à la couleur : décalée, semblant ne jamais y appartenir mais pourtant incontournable.
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.