n mai 1977, lorsque sort l’album Deceptive Bends, le groupe 10cc est déjà bien connu, grâce à leur slow I’m not in love, qui a fait tanguer les cœurs des ados de l’époque, deux ans auparavant. La pochette de l’opus est signée Hipgnosis, un collectif de graphistes britanniques connus pour avoir notamment réalisé celles des Pink Floyd. Elle représente un scaphandrier tenant dans ses bras une femme trempée vêtue d’une robe rouge, qu’il semble avoir sortie de l’eau : un véritable chef d’œuvre. La sélection musicale de ce week-end ressemble à cette image. Les trois morceaux de Julio Bashmore, Jamie Jones et Pillowtalk vous apportent une juste dose d’oligo-éléments pour vous sauver des abysses. Et c’est dans leurs bras que vous reprendrez votre souffle… Enjoy !
© Hipgnosis – 10cc Deceptive Bends album cover
Vendredi 9.00 pm :
Joué par Brodinski à Calvi on the rocks, sur la plage, le remix du duo américain Classixx (Michael David et Tyler Blake) par l’anglais Julio Bashmore sent l’air iodé à plein nez. Ce morceau entêtant fait le même effet que lorsqu’on fait des ricochets sur les flots : impossible de se contenter d’une seule fois. De quoi tenir pour encore quelques jours : Julio Bashmore sera au festival Les Nuits sonores à Lyon le 17 mai prochain en Dj set l’après midi (infos ici).
Samedi :
Sacré meilleur artiste par Resident Advisor, Jamie Jones a su faire sa place calmement mais sûrement dans le monde de la deep house. Trois ans après son tube Summertime, il a enchaîné productions et remixes (dont celui de l’excellent Hungry for the Power d’Azari & III). Dernière crème (solaire) en date, son featuring avec Art Department, extrait de son nouvel album à paraître en juin, brouille les pistes : qui pourrait croire que Jamie Jones vient bien de Londres, et pas du tout de Detroit ou de Chicago ? Sa house savoureuse et langoureuse nous ferait penser l’inverse.
Jamie Jones feat. Art Department – Our time in liberty
Dimanche 3.00 pm :
Brunch on the beach, cocktail Mimosa sur le sable, monoï caressant la peau et les sens… Et soudain, quelques notes viennent caresser les tympans. Un air connu ? Oui, Sunny. Depuis la sortie de la version originale de Bobby Hebb en 1966, la chanson est passée entre les mains de nombreux interprètes, pas forcément dignes d’être cités ici. Les San Franciscains de Pillowtalk s’y attèlent plutôt bien, avec la juste dose de groove nécessaire. On en oublierait presque le remix de leur titre Soft par Life & Death, en boucle sur les platines depuis plusieurs mois maintenant…
Pillowtalk – Sunny
Originaire de Marseille depuis 34 ans, installée à Aix-en-Provence. N'aime ni l'air chaud du métro, ni les fruits de mer. Mexican Tacos Addict. Écrit aussi pour Sessùn et Konbini.